Khalid EL Morabethi, vit, étudie, cultive son jardin au Maroc à Oujda, écrit des textes, des exercices. Son premier livre (E.X.E.R.C.I.C.E.S) publié par (L’atelier de l’agneau). Sur le site de l'atelier de l'agneau https://atelierdelagneau.com/25-premier-livre-d-un-auteur/202-exercices-9782374280042.html Sur Babelio https://www.babelio.com/livres/El-Morabethi-EXERCICES/948591 Son Tumblr https://secicrexe.tumblr.com A propos des écrits de Khalid El Morabethi ( : by bɔētiane ) Langage minimal (......) Les mots tournent et virent, et cognent _slam, slam the door. C'est alors nage d'arabesques, en boucle, à circuit fermé,( ......) Parce que le lieu est fondamental et qu'il s'y trame le spectacle des êtres chers ou anonymes, et de leurs objets familiers. Dans une qualité narrative qui cherche dans l'ombre _le signe, la réponse et le message à porter. |
M
Miroir, miroir, miroir regarde l’animal à trois têtes et qui a 5 doigts,
Il mange avec ses doigts, l’animal fait du bruit quand il mange avec ses doigts,
Des doigts qui bougent, des doigts qui avalent les mouches, des doigts qui avalent peu à peu la lune,
La lumière part
Une autre histoire du monstre voleur de dents et du sommeil chaque soir
Le cœur devient noir
Les ongles salissent les mouchoirs
Il entre
Il sort
Putain de merde, de bordel, de saloperie de conard
Il fume trois cigares
Et il mange…
Il mange avec ses doigts
Doigts, doigts, doigts, doigts, foi, choix, quoi, doigts de monstre
Monstre, monstre, monstre qui chauffe les poumons et qui entre…
Qui entre tout au fond du ventre,
Et ça chauffe
M, ça chauffe
M
Monstre dit les serments
Miroir, miroir, miroir regarde la bouche de l’animal, il ne fait pas du mal, c’est juste qu’il s’est arrêté de faire du bien, un animal qui mange avec ses doigts en paix et qui fait du bruit en paix.
Il se réveille et sort en paix, vers six heures du soir il revient en paix et il dit qu’il est fatigué et s’assoit en paix, il regarde la lune qui se mange par des doigts incontrôlables, il boit de l’eau et dort en paix.
M
Moment
Un moment calme M, M, M
M, l’animal crée le silence,
Il tousse puis silence
Faut se taire, peut-être
Peut-être, faut que ça revienne au centre
Et à part le cœur qui bat encore, il ne faut rien entendre,
Et à part le cœur qui bat encore, faut qu’une petite menace sorte,
Et à part le cœur qui bat encore, faut que la bête sorte,
Et à part le cœur qui bat encore, faut faire du sacrifice,
Et à part le cœur qui bat encore, faut que l’animal mange son fils, pour faire naitre un autre vice, pour que ça choque tout le monde.
M
Mot
Mort
Magnifique
Merveilleux choc
Faut que ça choque
M.
Miroir, miroir, miroir regarde l’animal à trois têtes et qui a 5 doigts,
Il mange avec ses doigts, l’animal fait du bruit quand il mange avec ses doigts,
Des doigts qui bougent, des doigts qui avalent les mouches, des doigts qui avalent peu à peu la lune,
La lumière part
Une autre histoire du monstre voleur de dents et du sommeil chaque soir
Le cœur devient noir
Les ongles salissent les mouchoirs
Il entre
Il sort
Putain de merde, de bordel, de saloperie de conard
Il fume trois cigares
Et il mange…
Il mange avec ses doigts
Doigts, doigts, doigts, doigts, foi, choix, quoi, doigts de monstre
Monstre, monstre, monstre qui chauffe les poumons et qui entre…
Qui entre tout au fond du ventre,
Et ça chauffe
M, ça chauffe
M
Monstre dit les serments
Miroir, miroir, miroir regarde la bouche de l’animal, il ne fait pas du mal, c’est juste qu’il s’est arrêté de faire du bien, un animal qui mange avec ses doigts en paix et qui fait du bruit en paix.
Il se réveille et sort en paix, vers six heures du soir il revient en paix et il dit qu’il est fatigué et s’assoit en paix, il regarde la lune qui se mange par des doigts incontrôlables, il boit de l’eau et dort en paix.
M
Moment
Un moment calme M, M, M
M, l’animal crée le silence,
Il tousse puis silence
Faut se taire, peut-être
Peut-être, faut que ça revienne au centre
Et à part le cœur qui bat encore, il ne faut rien entendre,
Et à part le cœur qui bat encore, faut qu’une petite menace sorte,
Et à part le cœur qui bat encore, faut que la bête sorte,
Et à part le cœur qui bat encore, faut faire du sacrifice,
Et à part le cœur qui bat encore, faut que l’animal mange son fils, pour faire naitre un autre vice, pour que ça choque tout le monde.
M
Mot
Mort
Magnifique
Merveilleux choc
Faut que ça choque
M.
Muscle ( Khalid EL Morabethi )
Muscle, je tourne mes yeux dans ma tête et je vois un muscle, je vois un cœur dedans le muscle, je vois une route familière et un animal autre que moi, je vois ce qui couche en moi. Muscle, je tourne une idée dans ma tête et je vois des veines grise dans le sous-bois, assises, bavardes et qui attendaient l’intraveineuse, muscle, mon muscle, les nerfs, l’origine de la peste, l’origine d’un sentiment drôle, l’origine de la répétition, muscle, je tourne mes yeux dans ma tête, je trouve des vêtements et, dedans, je vois la lumière qui entre dans le mur de la cuisine. Muscle, mon muscle, les nerfs, muscle, il me parle, il me chuchote à l’oreille, il me fait la musique à l’oreille, il plante une graine dans mon oreille, muscle, je tourne mes yeux dans ma tête, ce n’est pas du néant et ce n’est pas non plus le silence, c’est de la trompette, muscle, ma langue est lourde, les nerfs, la trompette, l’origine de la peste, l’origine de la sécheresse, l’origine de ma première prononciation du mot « muscle », ma langue est lourde, je vois mes jambes, je sens la poussière et les nuages dans ma gorge, je sens la boue et les plumes d’oiseau dans ma gorge, je sens ma violence et les branches sèches dans ma gorge, je sens ces phrases, ses phrases dans ma gorge, muscle, je sens chaque criminel de moi, chaque battement de mon cœur quand le mot « muscle » sort de ma bouche. Muscle, je ne vois pas avec mes yeux, ils me font mal, mes yeux tournent dans ma tête, la méduse m’incite à tourner à gauche à l’entrée d’un cerveau blanc, tremblant, pour voir une colline qui s’élève à environ quelques mètres au-dessous d’une pensée disloquée … Muscle, je vois ce qui couche en moi, il se coupe, il se couche, il touche la graine au milieu du cerveau blanc, mes yeux tournent dans ma tête et je vois ce qui se forme, une queue, des ailes, des muscles, des os, dragon, je suis un dragon, muscle, je tourne mes yeux dans ma tête, nu, le visage qui mue, muscle, je porte le muscle, je porte le dragon dans mon ventre, ma tête ressemble à un dragon, dans le miroir je vois un dragon, muscle du dragon, muscle, le dragon, je le vois prendre ma main pour écrire, je ne vois pas avec mes yeux, ce ne sont pas mes battements, je ne sens plus mes jambes mais je les vois, je vois ce qui couche en moi, il a une belle voix si proche à mon ouïe, il a une belle voix, je ne sens presque plus ma gorge, c’est la gorge du dragon, mes poumons me font mal, mes poumons reçoivent l’air du dragon, muscle, je tourne mes yeux dans ma tête, le regard du dragon trouve dans mon corps un refuge, grand dragon qui porte mon simple muscle, l’origine du cœur, l’origine de la peste, l’origine de l’oxygène, je vois un muscle, je vois un cœur dedans le muscle, je vois une route familière, je vois ce qui couche en moi, dragon, dragon, muscle, le dragon couche en moi, me chuchote à l’oreille, muscle, dragon me chante à l’oreille …
Muscle, je tourne mes yeux dans ma tête et je vois un muscle, je vois un cœur dedans le muscle, je vois une route familière et un animal autre que moi, je vois ce qui couche en moi. Muscle, je tourne une idée dans ma tête et je vois des veines grise dans le sous-bois, assises, bavardes et qui attendaient l’intraveineuse, muscle, mon muscle, les nerfs, l’origine de la peste, l’origine d’un sentiment drôle, l’origine de la répétition, muscle, je tourne mes yeux dans ma tête, je trouve des vêtements et, dedans, je vois la lumière qui entre dans le mur de la cuisine. Muscle, mon muscle, les nerfs, muscle, il me parle, il me chuchote à l’oreille, il me fait la musique à l’oreille, il plante une graine dans mon oreille, muscle, je tourne mes yeux dans ma tête, ce n’est pas du néant et ce n’est pas non plus le silence, c’est de la trompette, muscle, ma langue est lourde, les nerfs, la trompette, l’origine de la peste, l’origine de la sécheresse, l’origine de ma première prononciation du mot « muscle », ma langue est lourde, je vois mes jambes, je sens la poussière et les nuages dans ma gorge, je sens la boue et les plumes d’oiseau dans ma gorge, je sens ma violence et les branches sèches dans ma gorge, je sens ces phrases, ses phrases dans ma gorge, muscle, je sens chaque criminel de moi, chaque battement de mon cœur quand le mot « muscle » sort de ma bouche. Muscle, je ne vois pas avec mes yeux, ils me font mal, mes yeux tournent dans ma tête, la méduse m’incite à tourner à gauche à l’entrée d’un cerveau blanc, tremblant, pour voir une colline qui s’élève à environ quelques mètres au-dessous d’une pensée disloquée … Muscle, je vois ce qui couche en moi, il se coupe, il se couche, il touche la graine au milieu du cerveau blanc, mes yeux tournent dans ma tête et je vois ce qui se forme, une queue, des ailes, des muscles, des os, dragon, je suis un dragon, muscle, je tourne mes yeux dans ma tête, nu, le visage qui mue, muscle, je porte le muscle, je porte le dragon dans mon ventre, ma tête ressemble à un dragon, dans le miroir je vois un dragon, muscle du dragon, muscle, le dragon, je le vois prendre ma main pour écrire, je ne vois pas avec mes yeux, ce ne sont pas mes battements, je ne sens plus mes jambes mais je les vois, je vois ce qui couche en moi, il a une belle voix si proche à mon ouïe, il a une belle voix, je ne sens presque plus ma gorge, c’est la gorge du dragon, mes poumons me font mal, mes poumons reçoivent l’air du dragon, muscle, je tourne mes yeux dans ma tête, le regard du dragon trouve dans mon corps un refuge, grand dragon qui porte mon simple muscle, l’origine du cœur, l’origine de la peste, l’origine de l’oxygène, je vois un muscle, je vois un cœur dedans le muscle, je vois une route familière, je vois ce qui couche en moi, dragon, dragon, muscle, le dragon couche en moi, me chuchote à l’oreille, muscle, dragon me chante à l’oreille …