Il faudrait aux poèmes d’autres poèmes
jusqu’à ce qu’on arrive à voir derrière les faits d‘autres paysages. Les feuilles qui jonchaient le sol des arbres étaient tombées, ayant appris asséchées ce qu’elle n’avaient pas appris humides. Ismaël Savadogo Inédit
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L’ombre de l’arbre est vivante néant, plus je lis, plus je sens ta présence le péril où je suis, personne n’a connu je tourne une page tu prolifères dans la page suivante ! l’ombre de l’arbre est vivante faisons hara-kiri, faisons hara-kiri l’ombre de l’arbre est vivante faisons hara-kiri, hara-kiri (Sous un poirier sauvage, traduit du coréen par Han Daekyun et Gilles Cyr, Belval (France), Éditions Circé, 2004) La vitrine psycho-pop déclama
une formule simple pour son dossier code monogame versus robinet le cœur la queue la tête le nœud pour souder le couple oui très chère mais on désire autre que sa volonté l’attraction est un réservoir rêves antérieurs non vaincus vécus ça déchire le chien conditionné. Martin Payette Don Juan & le mode turbo Éditions de la revue À l’index Tout au long du chemin que j’ai suivi;
Sur la mousse: traces de mes souliers. Nuée blanche appuyée à un îlot calme; Obstruant les portes, l’herbe parfumée. Je regarde l’éclat des pins après la pluie; Je longe le mont pour arriver à la source. Fleurs du ruisseau et quiétude de l’esprit Se font face: les paroles sont oubliées. En cherchant le taoïste Chang du ruisseau du sud Liu Changqing (709-790) Fluence
Le vert de l'arbre s'étiole sous la pierre frémissante les feuilles ondulent un chant final Un éclair fulgure lacérant le ciel de traîne de nos jours obscurs Elle chante les mille éclats du monde lumière de l'obscur fluence perpétuelle Son exil insulaire un lumineux lilas au soir crépusculaire Carolyne Cannella Eugène Ostashevky
"....; j'ai l'impression que tu es un étranger pour moi, pirate, tu n'arrives pas vraiment à me comprendre, tu penses que je suis une sorte de poule interchangeable. Oh non, dit le pirate, comment peux-tu dire une chose pareille ? Est-ce la nuit, l'obscurité ? Non, perroquet, les étoiles brillent même si les nuages les cachent. Et tous les deux nous sommes sur le pont d'un bateau qui va quelque part, Dieu sait où, et nous y allons ensemble. Mais, peut-être que cela ne devrait pas être ainsi, dit le perroquet, peut-être sommes nous là par hasard...." Et puis les croix disent si tu vas à droite ou à gauche, et les points, tu vois, il y a beaucoup de points. Ce sont les étoiles pour nous conduire la nuit, parce que nous, les Sahariens, nous ne connaissons que la route, la route qui a pour guide, tour à tour, le soleil puis les étoiles. ..." Extrait de Le Pirate Qui Ne Connaît Pas La Valeur de Pi, chapitre 1 d'Eugène Ostashevski (Atelier de l'agneau) "Tu écris ce que tu vois et tu écoutes avec de toutes petites lettres serrées, serrées comme des fourmis, et qui vont de ton coeur à ta droite d'honneur.
... Notre écriture à nous, en Ahaggar, est une écriture de nomades parce qu'elle est toute en bâtons qui sont les jambes de tous les troupeaux. Jambes d'hommes, jambes de méhara, de zébus, de gazelles, tout ce qui parcourt le désert. Et puis les croix disent si tu vas à droite ou à gauche, et les points, tu vois, il y a beaucoup de points. Ce sont les étoiles pour nous conduire la nuit, parce que nous, les Sahariens, nous ne connaissons que la route, la route qui a pour guide, tour à tour, le soleil puis les étoiles. ..." Dassine Oult Yemma Musicienne et poétesse targuie (début XXème siècle) (dans Zabor ou les Psaumes de Kamel Daoud. La Bête de l'Est
Nous personnifions le temps jusqu'à ce qu'il se mette à parler. Pourquoi es-tu là? demande Neige tout en sculptant paresseusement murs et jardins, trottoirs et voitures, formant ainsi d'innocentes collines. Je ne sais pas répondre et me sens un peu gêné avec mes clefs dans mes gants maladroits et la prudence de mes pas pour éviter chutes et cassures. La question de Neige me taraude tout au long de la journée comme elle s'appuie sur le rebord de la fenêtre, comme elle tape dessus poliment mais fermement exigeant qu'on la laisse entrer en glissant les doigts dans la moindre fissure. La semaine dernière, j'ai lu qu'on avait vu des corbeaux se servir d'outils rudimentaires, ce qui bouleverse notre perception des espèces ou du moins qui tourne en dérision notre monopole sur l'évolution; et voici que Neige parle ma langue, exige d'obtenir ses droits et débat du sort génétique. Je présente mes excuses pour les fenêtres et les murs, pour la climatisation. C'est ok, dit Neige, j'ai le temps. The Beast from the East Extrait de learning to have lost de Oz Hardwick (IPSI - University of Canberra) Traduit pas Valérie Harkness Le printemps arrive.
Le temps est clair. Oisive, je reste assise à regarder les enfants jouer. S’envolant dans le vent, Le diabolo résonne. Sur la corde entrelaçant les fils de couleur, Le bambou creusé en forme de tube résonne: dong-dong! Dans le monde, on voit sages et fous, Les jeux ont tous un sens profond. La raison est sans fin, les faits sans limite, Si la réalité peut sonner, alors le vide peut résonner Gu Taiqing (voir chronique de juin de Christian Garaud sur ce poème) Je commence le taf à 18
J’ai 30 minutes pour écrire un poème Chui speed J’attends pas que l’inspiration me tombe dessus Comme une muse sur la soupe Je la force comme on force une serrure 17h33 Les mots viennent tout seul Pas besoin de parents pour les accompagner à mon esprit Et pour cause Ils sont orphelins Ils n’ont ni grammaire ni père Abandonnés à leur naissance L’enfer du déracinement textuel 17h38 Les mots se sont installés sur la feuille blanche sans un bruit Ils connaissent mon amour du silence Ils ouvrent leur syllabe Et font leur devoir : M’assister dans la difficile tâche d’exprimer la foule de solitudes Qui m’habitent et m’abritent De ce monde peuplé de vides indélébiles Majead At'Mahel (@rt'felinat) |
Juin 2016
Qui parle de nous ? C’est Claude Vercey dans Decharge (la revue) qui parle de nous. Allez-y: http://www.dechargelarevue.com/De-Leeds-et-d-Ailleurs.html Website by Susie Harkness
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